BEAUCOUP SUR LA .455 WEBLEY POUR Royal Irish Constabulary
1°)
L’ANCETRE, LA .476 ELEY OU .476 ENFIELD Mk. III
« Historique : Cartouche militaire britannique, utilisée depuis
fin 1881 à mi-1891, où la cartouche .455 Webley Mk. I pour revolver a été mise
en service. Parfois appelée .455-.476, cette cartouche possède les mêmes
dimensions de douille et de balle que la .455 Mk. I, sauf que la douille de
cette dernière est plus courte de 0,05 MM. Au contraire de la .476 Mk. II, la
Mk. III possède un cône en terre cuite dans le creux à la base de la balle. La
charge était de 18 Grains de poudre noire ( 1,166 Grammes ). Egalement connue
sous le nom de .476 Eley et .476 Revolver, la Mk. III peut être utilisée dans
tous les revolvers d’ordonnance britanniques en .455, mais la balle est
peu-être un tout petit peu trop grosse pour passer dans des .455 Colt ou des S.
& W. de dernière fabrication.
Commentaires : La .476 est source de beaucoup de confusion chez
les collectionneurs. Voici les faits, selon nous : En Novembre 1868,
l’armée Britannique adopta la cartouche de revolver en .450 Adams. Dans
l’ensemble, celle-ci ne donna pas satisfaction, bien que la .450 ait été
utilisée pendant toute la 1e. Guerre Mondiale dans les armes de
réserve, une cartouche Mk. III en .450 étant mise en service en même temps. La
.450 a été officiellement remplacée en 1880 par la .476 Enfield Mk. I, bientôt
suivie de la .476 Mk. III citée plus haut. En Juillet 1891 apparut la .455 Mk.
I Webley, une munition à poudre noire bientôt suivie de la .455 Mk. I Cordite (
chargée à 6,5 Grains ) en Septembre 1894. A peu près à la même époque, le 04
Juin 1892, on adopta la cartouche .452 pour le revolver R.I.C. ( Royal Irish
Constabulary, police Irlandaise ), fabriquée seulement sous une seule référence
Mk. I en tant que munition d’ordonnance. Il y eut aussi des munitions à blanc,
comme dans à peu près toutes ces cartouches d’armes de poing britanniques. La
.455 Mk. II Cordite fut adoptée en Juillet 1897. Ce fut le premier chargement à
étui « court », la douille étant raccourcie à 19 MM à partir des 22
MM d’origine. Un modèle Mk. III, approuvé en Février 1898, et un Mk. IV,
approuvé en Mai 1912, tous les deux chargés à la cordite, durent être
abandonnés à cause de la forme de la balle. Toutes les deux étaient assimilées
à des balles « Dum-Dum » ou « Explosive ». La dernière des
cartouches .455 fur la Mk. VI, adoptée en Septembre 1939, portant une balle chemisée et chargée avec de la
cordite ( 5,5 à 7,5 Grains ) ou de la nitrocellulose ( 5,5 Grains ), bien
qu’une Mk. V vit brièvement le jour, comme la Mk. IV mais avec de l’antimoine
dans la balle comme durcisseur.»
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2°)
LA .455 REVOLVER Mk. I OU .455 COLT
« Historique : La .455 Revolver Mk. I a été adoptée par l’armée
britannique en 1892 pour remplacer la munition de .476 Mk. III et .455 Enfield
Mk. I. Malgré l’appellation différente dans le calibre, les dimensions de la
douille sont en fait les mêmes pour les deux cartouches. Elles ne diffèrent que
par le diamètre, le type et la forme de la balle. La .476 était une cartouche à
poudre noire, tout comme la
.455 Mk. I au début. Toutefois, en 1894, on choisit comme propulseur la
cordite, alors nouvelle, et après quelques années, on se rendit compte que la
poudre sans fumée brûlait plus efficacement dans une douille plus courte. En
conséquence, on adopta une douille plus courte en 1897, et cette munition
nouvelle fut appelée .455 Revolver Mk. II. C’est l’actuelle .455 Webley,
familière des tireurs américains. La douille mesure 0,11 à 0,14 Pouce de moins
que l’originale, soit un raccourcissement de 2,79 à 3,56 MM.
La .455 Colt n’est rien
d’autre que l’appellation commerciale donnée par Colt pour une .455 Revolver Mk.
I au chargement légèrement amélioré. On la trouve sur les listes de divers
catalogues, et elle fut chargée par des compagnies américaines sous ce nom,
mais fut retirée de la vente à la fin des années 1930. Ce n’est pas une
cartouche conçue par Colt, et elle possède des qualités balistiques différentes
de celles de la Mk. I britannique. Plus tard, on adopta de nouvelles dimensions
pour la douille et cette cartouche fut appelée .455 Colt Mk. II.
Commentaires : Les cartouches de .455 Mk. 1, .455 Mk. II, .455
Colt et l’originale .476 Revolver sont toutes interchangeables et peuvent être
tirées dans les premières armes d’ordonnance britanniques. La cartouche de .450
Revolver peut également être tirée dans les revolvers en .455. Cependant, la
.455 Webley est la seule qui soit encore commercialisée. Utiliser la même balle
et les paramètres de rechargement de .455 Webley pour toutes les cartouches en
.455 listées ici. La puissance et les performances sont les mêmes. »
Soit :
NATURE |
Ø BALLE |
Ø COLLET |
Ø BASE |
Ø BOURRELET |
L. DOUILLE |
L. CARTOUCHE |
.476 Enfield |
.472 |
.474 |
.478 |
.530 |
0,87’’ |
1,33’’ |
.455 Revolver I |
.455 |
.473 |
.478 |
.530 |
0,87’’ |
1,35’’ |
.455 Webley II |
.454 |
.476 |
.480 |
.535 |
0,77’’ |
1,23’’ |
POUR COMPARAISON |
||||||
.45 Colt |
.454 |
.476 |
.480 |
.512 |
1,29’’ |
1,60’’ |
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3°)
LA PETITE DERNIERE, LA WEBLEY .455 REVOLVER Mk. II
« Historique : C’est une cartouche de revolver pour l’armée
britannique, adoptée en 1897 et appelée .455 Revolver Mk. II. Il s’agit de la
modification d’une cartouche plus ancienne chargée à la poudre noire ( .455
Revolver Mk. I ). Les revolvers modernes chambreront et tireront soit
l’ancienne, soit la nouvelle cartouche. La .455 Webley a été utilisée
officiellement à la fois durant le 1e. et la 2e. Guerres
Mondiales, bien qu’elle fût partiellement remplacée par la .380/200 ( .38 S.
& W. ) adoptée au milieu des années 1930. En plus du revolver Webley, Colt
et Smith & Wesson vendirent des armes chambrées pour cette cartouche. Les
munitions étaient chargées par des compagnies américaines jusque vers 1940.
Commentaires : La cartouche de .455 Webley Revolver n’a jamais été
populaire ni beaucoup utilisée aux Etats-Unis, parce que des armes standard de
sport et militaires, chambrées en .45 ACP, étaient plus faciles à trouver.
Toutefois, après la 2e. Guerre Mondiale, beaucoup de revolvers
périmés en .455 ont été vendus à bas prix aux U.S. et cela changea un peu la
situation. Elle est mieux connue et plus largement utilisée que jadis, mais la
plupart des revolvers en .455 ont été transformés pour tirer la .45 ACP, en
utilisant des clips demi-lune ou des .45 Auto-rim à bourrelet. La .455 Revolver
n’est pas vraiment une cartouche satisfaisante en chasse, à cause de sa faible
vitesse initiale et sa trajectoire courbe. Mais elle possède un bon pouvoir
d’arrêt à courte distance, étant à égalité, voire légèrement supérieure, à la .45 ACP. Cette cartouche
peut être améliorée en rechargeant et en utilisant des balles de chasse de type
semi-wadcutter. De nos jours, elle est devenue obsolète. Les munitions du
commerce sont disponibles chez Fiocchi en Italie. »
Ouais. Et en plus, tout
est « classé » en Italie. Je ne sais pas chez qui F. BARNES trouve de
la .455 sur le marché américain. Je n’ai pas cherché. En France, un type a fait
vendre, dans certaines bourses aux armes, des cartouches qui ressemblaient à la
.455 d’origine, avec une grosse balle et très sympa à tirer, chargées avec de
la poudre pyroxylée, mais ces douilles sont marquées 1897 et il s’agit donc d’une
réplique de quelque chose qui est encore classé aujourd’hui, normalement en 1e.
catégorie puisque c’était une munition d’ordonnance. Le revolver R.I.C. de 1868
a été libéré par notre réglementation, c’est très bien, et pour tirer avec (
aidé d’un bon avocat ? ), on devra plutôt choisir la .476 Enfield ou la .455
Mk. I chargées à poudre noire.
Les cotes des douilles de
.455 commercialisées et marquées 1897 sont :
Diamètre du collet : .481’’ à l’extérieur et
.451 à l’intérieur. Ca ne colle avec aucune.
Diamètre de la douille à
la base : .478’’ ( 12,14
Millimètres ), ça peut coller avec toutes
Diamètre du
bourrelet : .531’’
( 13,49 Millimètres ), ça peut coller avec la Mk. I
Longueur de la
douille : 0,74’’ (
18,80 Millimètres ), ça ne peut coller qu’avec la Mk. II…
Il s’agit donc bien ( ou
presque ) des cartouches de 1897, plus courtes et encore classées. Sans parler
du matériel SPALEK ou LYNX, qui valent ce qu’ils valent, on va donc reprendre
des douilles neuves, et avec
18 Grains de P.N.F. 4, le pulvérin, ça devrait aller si on veut du
« sec ». Les douilles pour .45 Long Colt feront l’affaire une fois
raccourcies à 22,10 MM, et les balles de .45 qui sortent d’un moule LEE
456-220-1R en 220 Grains pour le Rüger Old Army remplaceront tant bien que mal
les lourdes de 265 Grains d’origine, même si aucune n’a cette même forme plus
pointue qu’ogivale, mais c’est bon pour la survie de l’arme.
LA
BETE :
Achetée libre chez
CARTOUCHE à 75 PARIS, pour 2 500,00 FF de l’époque. Il s’agit d’une arme
faisant partie d’un lot récupéré sur un stock de pays arabe, soit par exemple
et je suppose, l’Egypte, soit l’Irak, où les Anglais étaient très présents
et où on peut envisager que la police était dotée des R.I.C., et Oum Khalsoum, boum-boum !
L’arme a visiblement vu
du service. Le bronzage est devenu « Tabac », l’extrémité du chien
est légèrement écrasée ainsi que le pontet, mais le canon est super, elle est
propre, très saine, et peut tirer sans problèmes.
La carcasse a été un peu
martelée en haut à l’avant à gauche et à droite, plus par une recherche
typiquement orientale de « décoration » à l’arabe, soit par un
apprenti poète, soit par un lambda qui s’emmerdait et avait préféré s’engager
quelque part où il serait sûr de manger et de nourrir sa famille, que par des
essais accidentels d’enfoncer un clou avec son arme de service, comme on
pourrait avoir tendance à l’imaginer.
En bas et à droite de la
carcasse, une inscription en arabe et à gauche, l’ovale indiquant Webley
R.I.C., le numéro de série et deux lettres frappées artisanalement par-dessus,
comme des initiales.
L’arme est légère, même
une fois le barillet rempli, comme beaucoup d’armes de poing de l’époque, sauf
notre bon vieux « 73 » Chamelot-Delvigne qui est bien mastoc et bien
stable, et que j’adore.
C’est tout de même sympa
à tirer, le R.I.C. saute bien dans la main avec de la munition bien chargée, ce
qui en fait une arme sérieuse, pas pour les fragiles. D’ailleurs, qui a dit que
les Irlandais étaient fragiles ?
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